Les tapis beni ouarain d’origine marocaine, étaient à l’époque berbère, un équipement nécessaire pour confronter le grand froid du désert. Ils servaient à la fois comme tapis pour couvrir le sol et comme accessoire de literie pour se couvrir. Leur confort est exceptionnel ; ils réchauffent l’intérieur des maisons et servent de couverture douce et chauffante la nuit, puisqu’ils sont composés de 100 % de laine de mouton et sans additifs colorants. Pour cela, on procède à un long processus de transformation de la fibre qui est sur le dos du mouton, à un textile doux et soyeux.
Fabrication de la laine
Les artisans de tapis beni ouarain (Moyen-Atlas marocain) sont en voie de disparition à cause de la difficulté de leur travail et le temps à mettre pour sa réalisation. Le processus unique à l’élaboration d’un tapis commence par la tonte des moutons pour obtenir de la laine qui ne se fait pas sur n’importe quel mouton, mais plutôt sur celui des montagnes marocaines. La laine passe ensuite par plusieurs étapes de traitement afin d’en éliminer les huiles naturelles.
Le filage de la laine se fait ensuite manuellement pour la transformer en fils prêts à être tissés au moyen d’un métier à tisser et des fils de chaîne. Un tapis berbère Sukhi est la garantie que le fil est fait à 100 % de laine naturelle.
Le cardage, opération qui consiste à démêler la laine grâce à une carde munie de pointes en acier, divise les fibres de laine et nettoie la laine de ses impuretés. Les fibres seront régularisées puis transformées en fil, grâce à des étirages successifs par les métiers à filer. On tordra, par la suite, le fil afin de le renforcer et de le régulariser davantage.
Et c’est alors qu’on commence l’étape de la création du tapis avec un ensemble d’entrecroisement des fibres de chaîne et des fils de trame. Différentes techniques vont donner naissance à une variété de produits qui se distinguent par la qualité du textile, l’épaisseur et la souplesse.
L’étape de la teinture se fait avant la filature ou même après le tissage ou le tricotage.
Révolution des tapis
La tapisserie étant devenue un art, plusieurs types de tapis ont vu le jour, comme le tapis boucherouite ou le kilim qui tendent à revenir à la mode ces dernières années avec des motifs variés qui peuvent être laine fine, motif damier, coloré au fond noir, graphique avec répétition de motif, motifs écrus, brun ou blanc,… Ces tapis sont des pièces d’art créées à partir de chutes de tissus et de vêtements coton. Cependant, les étapes sont les mêmes depuis des siècles. Seuls les moyens pour y parvenir se sont industrialisés.
Vous pouvez trouver à Azilal subdivision de beni ouarain, des tapis à prix attractifs. Une panoplie de modèle ne vous donnera que l’embarras du choix !